dimanche 20 janvier 2008
acide éthylique
vendredi 18 janvier 2008
fée des bulles

samedi 12 janvier 2008
no(s) future(s)

jeudi 10 janvier 2008
vole petite Elia, je souffle dans tes ailes

Elle lui semble belle la Terre, vue de tout là-haut... Innocente petite Elia, à ses yeux la misère disparaît, les douleurs ne semblent pas si violentes ; et ces petits pantins qui hurlent à la vie, à genoux dans la boue jusqu'au nombril, elle les voit à peine...
D'où elle se trouve, elle ne se souvient même plus de son petit corps en pleurs, recroquevillé sous le toit rouge de cette cabane sordide... Sombre petite Elia au coeur cassé en mille morceaux, répandu au sol parmi les bouteilles vides, les photos brûlées et les lettres déchirées... On lui avait pourtant dit quand elle était petite, l'amour est le seul rêve qui ne peut se rêver...
Maintenant tu peux oublier, maintenant je t'ai fabriqué cette bulle qui jamais ne s'écrasera... Angélique petite Elia, continue à envoyer tes sourires en espérant qu'un jour il y en ait un qui s'égare et parvienne à réchauffer un coeur blessé avant qu'il ne se brise...
mardi 8 janvier 2008
vertigineuse

Elle peut se transformer, et rien ne s'y oppose,
Alice a le don.
Alice a le doigt qui se perd sur le globe
Elle suit le tracé des rivières, et traverse la Terre,
Alice a le doigt.
Alice se frotte à l'immersion
Et au diadème solaire, enfin à d'autres visions.
Alice se frotte... Allez Alice se frotte.
Assise au milieu des ondes, Alice est féconde,
A dada sur son monde, elle envoie ses flèches.
A la fin oui tout s'explique, rêve et mécanique,
Le ciel électrique des télévisions.
Alice se regarde alanguie sur son plume,
Elle a tant flotté dans l'ether qu'elle arrive à la lune
Alice veut le meilleur.
Alice fait sa nuit dans les villes enchantées
Et elle se réveille au matin sur des terres brulées,
Alice fait sa nuit.
Quand sur ses ailes d'acier, dans des lits d'initiés,
Elle sent le point du jour, elle a fait le tour.
Alice se sort de la faille, et revient à sa taille,
Alors le monde entier redevient normal,
Alice est comme ça.
[Noir Désir - Alice]
samedi 5 janvier 2008
tremblements
Baise-les longuement, car il t'auront donné
Tout ce qui peut tenir d'amour passionné
Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.
Sous l'immobile éclat du funèbre flambeau,
Penche vers leur adieu ton triste et beau visage
Pour que s'imprime et dure en eux la seule image
Qu'ils garderont dans le tombeau.
Et que je sente, avant que le cercueil ne se cloue,
Sue le lit pur et blanc se rejoindre nos mains,
Et que près de mon front, sur les pâles coussins,
Une suprême fois se repose sur ta joue.
Et qu'après je m'en aille au loin avec mon coeur
Qui te conservera une flamme si forte
Que même à travers la terre compacte et morte
Les autres morts en sentiront l'ardeur.
[Emile Verhaeren - Lorsque tu fermeras mes yeux...]
adieux

mais quand ?
Ca sera par un soir horrible
Clair, chaud, parfumé, sensuel
Je mourrai d'un pourissement
De certaines cellules peu connues
Je mourrai d'une jambe arrachée
Par un rat géant jailli d'un trou géant
Je mourrai de cent coupures
Le ciel sera tombé sur moi
Ca se brise comme une vitre lourde
Je mourrai d'un éclat de voix
Crevant mes oreilles
Je mourrai de blessures sourdes
Infligées à deux heures du matin
Par des tueurs indécis et chauves
Je mourrai sans m'apercevoir
Que je meurs, je mourrai
Enseveli sous les ruines sèches
De mille mètres de coton écroulé
Je mourrai noyé dans l'huile de vidange
Foulé aux pieds par des bêtes indifférentes
Et, juste après, par des bêtes différentes
Je mourrai nu, ou vêtu de toile rouge
Ou cousu dans un sac avec des lames de rasoir
Je mourrai peut-être sans m'en faire
Du vernis à ongles aux doigts de pied
Et des larmes plein les mains
Et des larmes plein les mains
Je mourrai quand on décollera
Mes paupières sous un soleil enragé
Quand on me dira lentement
Des méchancetés à l'oreille
Je mourrai de voir torturer des enfants
Et des hommes étonnés et blêmes
Je mourrai rongé vivant par des vers
Je mourrai les mains attachéessous une cascade
Je mourrai dans un incendie triste
Je mourrai un peu, beaucoup,
Sans passion, mais avec intêret
Et puis quand tout sera fini
Je mourrai.
[Boris Vian - Je mourrai d'un cancer de la colonne vertébrale]
jeudi 3 janvier 2008
oublier qu'on ne peut oublier
toi t'es tout loin au bout d'une longue bande d'asphalte, et entre nous, qu'est-ce qu'il y a encore qui risque de s'écrouler, d'exploser, de brûler, de fondre, ou d'être détruit de n'importe quelle manière ?
sors moi du labyrinthe de mes obscures pensées, laisse-moi effleurer tes ailes du bout de mes doigts tremblants, ne m'abandonnes pas face à l'étendue glaciale que j'ai moi-même façonnée par mes confusions et mes erreurs... je ne comprendrai jamais rien de l'étrange histoire de ma vie tant qu'il y aura cette violente lumière blanche qui m'aveuglera...
Inscription à :
Articles (Atom)