mercredi 17 décembre 2008

the memories of yesterday’s clouds

Au lendemain de ce jour sinistre, je ne peux imaginer la couleur d'une quelconque porte de sortie. Même avec toute la bonne volonté que je puisse mettre en oeuvre pour laver mon esprit des ténèbres qui l'enserrent, je ne saurai y croire encore. Je n'attends qu'une morsure de plus, et d'autres ensuite, jusqu'à ce que me parvienne la dernière, le coup de grâce, la déchirure âpre qui ira m'enterrer au plus profond des entrailles de la Terre. Et je demeurerai là, cherchant perpétuellement quelque chose que je ne connaitrai jamais ni de nom ni d'aspect.

attends la neige

Le vois-tu venir, mon amour, ce dimanche avec sa gueule moche, ce cancrelat qui tourne autour, de ce jour triste comme un son d'cloche.
Oh temps suspends mes heures de vol et couvre mon coeur de patine. Quand la déprime me racole, que ses maux de passe me chagrinent.
Entends-tu la marche funèbre de cette semaine qui crève, à cette détresse une trêve : poser ma bouche sur tes lèvres.
Caresse moi, caresse moi, j'ai le ventre gonflé de larmes, ce soir la vie me rétame, caresse moi, caresse moi.
Ne laisse pas ce jour vieillir, sans poser avant qu'il n'expire, tes mains sur moi, caresse moi.
C'est un dimanche comme tant d'autres, qui déjà me vide le coeur, une petite bête noire se vautre impunément sur mes humeurs.
J'ai la déprime à fleur de peau et l'automne dans les entrailles, pas une bière placebo ne peut soigner ce qui m'entaille, et toujours la marche funèbre de cette semaine qui crève, à cette détresse une trêve : poser ma bouche sur tes lèvres
Caresse moi, caresse moi, j'ai le ventre gonflé de larmes, ce soir la vie me rétame, caresse moi, caresse moi. Ne laisse pas ce jour vieillir, sans poser avant qu'il n'expire, tes mains sur moi, caresse moi.

[Yves Jamait - Dimanche (Caresse-moi)]