dimanche 17 mai 2009

make me feel what you say is for real

Once a dream did weave a shade 
O'er my angel-guarded bed, 
That an emmet lost its way 
Where on grass methought I lay.

Troubled, wildered, and forlorn,

Dark, benighted, travel-worn,

Over many a tangle spray,

All heart-broke,

I heard her say:

"Oh my children! do they cry,

Do they hear their father sigh? Now they look abroad to see, Now return and weep for me."

Pitying, I dropped a tear: But I saw a glow-worm near, Who replied, "What wailing wight Calls the watchman of the night?

"I am set to light the ground, While the beetle goes his round: Follow now the beetle's hum; Little wanderer, hie thee home!"

[William Blake - A dream]

mardi 28 avril 2009

voyages, voyages

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaîment l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les sombres chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les penseurs, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
— Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

[Charles Baudelaire - Élévation]

mercredi 22 avril 2009

I'm lost but I'm not stranded yet

J'ai bien connu le gars qui rencontra la fille
J'ai bien connu la fille qui souriait au gars
Il lui a demandé du fil et des aiguilles
Pour accrocher un cœur à son manteau de drap
Et elle a tout donné, le fil et les aiguilles
Et puis son cœur de fille par-dessus le marché
C'est toujours la même histoire
J'ose à peine vous en parler
Moi, j'ai fait semblant d'y croire
Faites semblant de m'écouter

Alors, j'ai vu la fille inventer des dimanches
Pour y danser l'amour, au bras de son amant
Si l'amour était pur, si la vie était franche
Ils auraient pu s'aimer jusqu'au bout du long temps
Il a d'abord menti sans qu'elle veuille comprendre
Mais elle a voulu s' pendre le jour qu'il est parti
C'est toujours la même histoire
J'ose à peine vous en parler
Moi, j'ai fait semblant d'y croire
Faites semblant de m'écouter

J'ai bien connu le gars qui a quitté la fille
J'ai bien connu la fille qui pleurait pour le gars
Elle a pleuré longtemps et de fil en aiguille
Ses larmes vieillissaient mais ne guérissaient pas
Son cœur avait pris froid
C'est plus grave qu'on n' suppose
Moi, j'en sais quelque chose
La fille, c'était moi
Y a plus besoin de m'écouter

[Edith Piaf - C'est toujours la même histoire]

le temps du premier baiser et du premier demi

If I leave here tomorrow
Would you still remember me?
For I must be travelling on, now,
cause theres too many places Ive got to see.
But, if I stayed here with you, girl,
Things just couldnt be the same.
cause Im as free as a bird now,
And this bird you can not change.
Lord knows, I cant change.

Bye, bye, its been a sweet love.
Though this feeling I cant change.
But please dont take it badly,
cause lord knows Im to blame.
But, if I stayed here with you girl,
Things just couldnt be the same.
Cause Im as free as a bird now,
And this bird youll never change.
And this bird you can not change.
Lord knows, I cant change.
Lord help me, I cant change.

[Lynyrd Skynyrd - Free bird]

sweet dreams

Par la fenêtre, on voyait les longues traînées de larmes du crépuscule sur les joues noires des nuages.

[Boris Vian - L'herbe rouge]

samedi 18 avril 2009

un kilomètre de plus

Le jour où personne ne reviendra d'une guerre, c'est qu'elle aura enfin été bien faite. Ce jour-là, on s'apercevra que toutes les tentatives avortées jusqu'ici ont été l'œuvre de farceurs. Ce jour-là, on s'apercevra qu'il suffit d'UNE guerre pour effacer les préjugés qui s'attachent encore à ce mode de destruction. Ce jour-là, il sera à jamais, inutile de recommencer.

[Boris Vian]

courage, fuyons

C’est contre toi cette chanson, toi petit homme qui sans raison, avec des discours et des lois, nous a donné tous un peu froid. Toi qui nous a repris l’espoir, que nous avions de la mémoire, tous les gens bien et mal intentionnés, vont te claquer la porte au nez. Il parle parle parle et personne s’étonne, moi ça me fait mal mal mal d’entendre cet homme, Sarkozy, ta vision de la France n’est pas la mienne, man, je la connais par cœur laisse moi déchirer ton programme. Un jour s’est décidé, dans un dîner d’élite, que discuter ensemble, deviendrait un délit, a
à ceux qui n’ont pas la chance d’être bien logés à Neuilly,
sortez de la tour et des uniformes seront là pour vous accueillir. La tentation est rapide et efficace, y a des caméras dans la rue mais sans les dédicaces, il a coupé les crédits des assos dans les quartiers, mais sais tu qu’éducateurs et CRS n’ont pas le même métier? On m’a dit partout j’ai lu entendu la jeunesse est vivante, ouvrez les yeux, écoutez, ses idées ne sont pas récentes. N’a-t-on pas été assez clair? Jamais d’une politique à la Blair, dès demain qu’on le chasse vite vite vite d’ici avant que nos enfants pleurent. Il parle parle parle et personne s’étonne, moi ça me fait mal mal mal d’entendre cet homme, Sarkozy, ta vision de la France n’est pas la mienne, man, je la connais par cœur laisse moi déchirer ton programme. Mais dis moi que fait la police? Humiliation, bavure, bien trop longue est la liste. Mais dis moi que fait le ministre? Provocation séduction de l’électorat lepéniste. Policiers, CRS, ne font plus régner l’ordre mais blessent, dis moi : est ce normal que la vue d’un uniforme stresse ? Deux grammes de weed en poche et voilà qu’ils t’emmènent au poste, et le ministre ferme les yeux sur les gardes à vue matches de boxe. Il paraît qu’ça rassure, moi ça me fait peur, le modèle américain j’vois pas l’apport mais j’vois c’qu’on y perd, on est comme des lions, qu’ils voudraient mettre dans des cages, on est des millions, à vouloir faire passer ce message : il est dangereux, malgré ce que disent les médias, elle est dangereuse, sa politique de l’immédiat. Il est dangereux, il nous mythone il nous endort, on connaît les dégâts qu’il a causé pour lutter que faut il encore? Il parle parle parle et personne s’étonne, moi ça me fait mal mal mal d’entendre cet homme, Sarkozy, ta vision de la France n’est pas la mienne, man, je la connais par cœur laisse moi déchirer ton programme. T’as tout faux, tes raisonnements sont mauvais décalés, t’as pas le niveau, s.a.r.k.o, t’es pas bien grand, c’est pas nouveau, droite de la droite on connaissait, mais là c’est trop, tu alimentes la haine avec tes mots. Donne ton karsher à toutes les âmes offensées, au passage un rappel, tous ces jeunes sont français. A la tête de l’Etat j’vois une tache toute foncée, y a du nettoyage à faire un parasite à effacer. Ta mission, maintenant tu la connais elle s’appelle démission, on veut plus t’entendre vomir à la télévision. A quand l’éclaircie, quand de meilleures prévisions? Tu connais ta mission : DEMISSION.

[Bhale Bacce Crew - Cet homme]

dix courts

Oui, nous allons arrêter ça tout de suite, arrêter le truc horriblement douloureux qui se nomme l'espoir, arrêter de faire confiance. Supprimer les illusions, les abolir immédiatement avant qu'il n'y ait plus de morts. Aussi interdire les idéaux, la passion et les souvenirs douloureux qui s'y attachent. Et finalement amputer tous les sentiments et toutes les émotions du cerveau humain.
Il faut admettre qu'il y a là le risque d'une déshumanisation, voire même d'une robotisation totale de l'Homme, mais aimez-vous sentir les larmes ruisseler sur vos joues ? Et pouvez
-vous imaginer qu'un robot puisse pleurer ?
Alors peu importe les rêves que vous avez, abandonnez les tous et plongez dans la mare effrayante mais apaisante de l'amour chimique, laissez vous emporter par le tourbillon infini de l'oubli, et mourrez inconscient du monde qui vous entoure...

mardi 7 avril 2009

everything crashes down

Tu crois vraiment que c'est réel tout ça ? Tous ces mots merveilleux, ces rêves qu'on te vend ? Ces morceaux d'existence qu'on te lance en pleine face, comme s'ils étaient simplement les reflets de tes désirs, à travers la fenêtre enchantée ?
Tu crois que celui qui t'encense et te promet de belles choses ne cherche pas quelque chose à obtenir de toi ?
Tu crois que tu seras réellement heureuse en te persuadant que tu fais partie de tout cet univers dilué dans le faux qu'on veut te faire déglutir ? Tout en sachant que ce même univers creuse en toi et tente vicieusement de pénétrer jusqu'au plus précieux recoin de ton être, infecte peu à peu chaque cellule de ton corps dans le seul but d'en absorber toute ton humanité, ta personnalité, ta "maladie de valeur" ?
Tu crois sérieusement en tout ce pseudo mode de vie parfait ? Dans ce cas tu n'as que deux choix : soit tu mets fin à ta vie au plus vite, ou alors tu sors la tête de ton cul, arrêtes de regarder ailleurs que dans la direction où ton cœur te mène, tu t'écoutes toi, et suis tes envies en envoyant chier le reste...

lundi 6 avril 2009

l'avenir n'existe qu'au présent

I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself, what a wonderful world
I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself, what a wonderful world
The colours of the rainbow, so pretty in the sky
Are also on the faces of people going by
I see friends shakin' hands, sayin' "How do you do?"
They're really saying "I love you"
I hear babies cryin', I watch them grow
They'll learn much more than I'll ever know
And I think to myself, what a wonderful world
Yes, I think to myself, what a wonderful world

[Louis Armstrong - What a wonderful world]

dimanche 29 mars 2009

point culminant du vide

Aux sombres héros de l'amer qui ont su traverser les océans du vide.
A la mémoire de nos frères dont les sanglots si longs
faisaient couler l'acide...

Always lost in the sea, always lost in the sea.
Tout part toujours dans les flots, au fond d'une nuit sereine,
ne vois-tu rien venir ?

Les naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici
et arrêtaient d'écrire...

Always lost in the sea, always lost in the sea.
Ami, qu'on crève d'une absence, ou qu'on crève un abcès,
c'est le poison qui coule.

Certains nageaient sous les lignes de flottaison intimes
à l'intérieur des foules.

Aux sombres héros de l'amer qui ont su traverser les océans du vide.
A la mémoire de nos frère dont les sanglots si longs
faisaient couler l'acide...

Always lost in the sea, always lost in the sea.

[Noir Désir - Aux sombres héros de l'amer]

chaque jour peut être le dernier

Flotte au-dessus de la Terre, assise sur son nuage d'illusions, voit la vie comme elle aurait voulu qu'elle soit, et non comme elle est d'après les autres, marche en suivant son propre chemin de terre, croise les regards vides des gens perdus dans leur propre existence, sait ce qu'elle veut obtenir, et fait le nécessaire pour que ses rêves deviennent réels, modèle son monde à sa manière, efface les défauts du monde qu'elle a sous les yeux, sourit avec son coeur, comme seuls les anges savent sourire.

jeudi 26 mars 2009

fatiguée mais baignée d'espoir

I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the American dream. I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed : “We hold these truths to be self-evident : that all men are created equal.” I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at a table of brotherhood. I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice. I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character. I have a dream today ! I have a dream that one day down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification; one day right down in Alabama little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers. I have a dream today. I have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and mountain shall be made low, the rough places will be made plains and the crooked places will be made straight and the glory of the Lord shall be revealed and all flesh shall see it together.

[Martin Luther King - I have a dream]

mercredi 25 mars 2009

poison sur le coeur

I stumbled out of bed, I got ready for the struggle, I smoked a cigarette
and I tightened up my gut.
I said this can't be me,must be my double. And I can't forget, I can't forget, I can't forget but I don't remember what.
I'm burning up the road,
I'm heading down to Phoenix, I got this old address of someone that I knew. It was high and fine and free, ah, you should have seen us ! And I can't forget, I can't forget, I can't forget but I don't remember who.
I'll be there today, with a big bouquet of cactus. I got this rig that runs on memories, and I promise, cross my heart, they'll never catch us. But if they do, just tell them it was me.
Yeah I loved you all my life and that's how I want to end it. The summer's almost gone, the winter's tuning up. Yeah, the summer's gone, but a lot goes on forever. And I can't forget, I can't forget I can't forget but I don't remember what.

[Leonard Cohen - I can't forget]

vendredi 6 mars 2009

les ailes du désir

Monsieur le Président, je vous fais une lettre,
que vous lirez peut-être si vous avez le temps.
Je viens de recevoir mes papiers militaires,
pour aller à la guerre avant mercredi soir.
Monsieur le Président, je ne veux pas la faire,
je ne suis pas sur Terre pour tuer des pauvres gens.
C'est pas pour vous fâcher, il faut que je vous dise,
ma décision est prise, je m'en vais déserter.
Depuis que je suis né, j'ai vu mourir mon père,
j'ai vu partir mes frères et pleurer mes enfants.
Ma mère a tant souffert, elle est dedans sa tombe,
et se moque des bombes, et se moque des vers.
Quand j'étais prisonnier, on m'a volé ma femme,
on m'a volé mon âme et tout mon cher passé.
Demain de bon matin, je fermerai ma porte
au nez des années mortes, j'irai sur les chemins.
Je mendierai ma vie sur les routes de France,
de Bretagne, de Provence, et je dirai aux gens :
"Refusez d'obéir, refusez de la faire,
n'allez pas à la guerre, refusez de partir".
S'il faut donner son sang, allez donner le vôtre,
vous êtes bon apôtre, Monsieur le Président.
Si vous me poursuivez, prévenez vos gendarmes
que je n'aurai pas d'arme, et qu'ils pourront tirer.

[Boris Vian - Le déserteur]

jeudi 5 mars 2009

contre-addiction

Je viens et disparaît d'un battement de cils, je conquiers et rejette dès la minute qui suit. Je ne suis que l'ombre de mes désirs, le reflet de mes envies lunatiques dans une eau troublée de doute et d'incertitude. La vie me renvoie bien mon inconstance, creuse la déchirure sous mes pieds et m'entraîne dans un entonnoir en peau d'angoisse. Je nage de déception en amertume, volète dans les recoins d'une cage aux barreaux brûlants. Si c'est comme ça grandir, j'aurais de loin préféré rester un fruit pas mûr, et baigner toujours dans mon inconscience de petite fille.

mardi 10 février 2009

trois petits tours et puis s'en va

If I were a swan, I'd be gone.
If I were a train, I'd be late.
And if I were a good man, I'd talk with you more often than I do.
If I were to sleep, I could dream.
If I were afraid, I could hide.
If I go insane, please don't put your wires in my brain.
If I were the moon, I'd be cool.
If I were a book, I would bend.
If I were a good man, I'd understand the spaces between friends.
If I were alone, I would cry.
And if I were with you, I'd be home and dry.
And if I go insane, will you still let me join in with the game?
If I were a swan, I'd be gone.
If I were a train, I'd be late again.
If I were a good man, I'd talk to you more often than I do.

[Pink Floyd - If]

he died alive

Si la tierra tiembla, se hunde en el mar
Si la tierra tiembla, nadie se va salvar
Si la tierra tiembla...
Bombala, bombala, bombala, bombala.
Si la tierra tiembla, serà culpa ti !
Si la tierra tiembla, nadie se va salvar
Si la tierra tiembla, se hunde en el mar
Nadie se va salvar, si la tierra tiembla...
Machine gun
... Machine gun
Bomba atomika
Bomba politika
Bomba economia
Serà culpa ti
, nadie se va salvar

[Mano Negra - Machine gun]

mercredi 7 janvier 2009

re-flexions inter-minables

Marre des gens qui se laissent endormir par les belles paroles politiques et télévisuelles omniprésentes, par les phrases interminables qui ne veulent pas dire "oui" sans cependant dire "non" et qu'on jette à la figure de celui qui a eu le malheur de mettre publiquement le doigt sur une faille du système. Marre des jolis mots utilisés comme des leurres de spiritualité métaphorique, propulsés dans un domaine qui ne les concerne pas, et par ce fait, dont tout le sens originel a été aspiré. Marre de l'individualisme, de la méfiance, de la peur qui amène plus de surveillance, qui amène à son tour plus de peur... Marre du "pret-a-penser", des informations qui sortent du meme moule et sont controlées mille fois, comme une pomme que l'on aurait épluchée pour un enfant, mais qu'encore ensuite on aurait prémachée, et injectée directement dans son estomac. Marre de croiser des clones dans les rues de ma ville, des copies conformes de copies conformes, des pantins de chiffon plus maléables les uns que les autres, qui s'entassent dans des fast-food et complexes de loisirs, où ils se complaisent finalement à ingurgiter la saloperie qu'on leur prépare. Marre de constater que ma ville est très loin d'etre une exception en matière de conformisme et de technologies aliénantes. Marre de voir l'espace des libertés fondamentales fondre, se resserrer peu à peu, étouffant bientot l'Homme de ses propres extravagances.

mercredi 17 décembre 2008

the memories of yesterday’s clouds

Au lendemain de ce jour sinistre, je ne peux imaginer la couleur d'une quelconque porte de sortie. Même avec toute la bonne volonté que je puisse mettre en oeuvre pour laver mon esprit des ténèbres qui l'enserrent, je ne saurai y croire encore. Je n'attends qu'une morsure de plus, et d'autres ensuite, jusqu'à ce que me parvienne la dernière, le coup de grâce, la déchirure âpre qui ira m'enterrer au plus profond des entrailles de la Terre. Et je demeurerai là, cherchant perpétuellement quelque chose que je ne connaitrai jamais ni de nom ni d'aspect.