dimanche 2 mars 2008

fenêtre sur cou(leu)r

Dans la ville et ses rues austères, je vogue au gré de mes humeurs, en quête de vaines affaires, en proie à de piètres ardeurs.
Sur le pavé bien trop humide traîne le poids de ma carcasse, jusqu'à l'ennui ou la fatigue, j'attends doucement que le temps passe.
Une cuillerée de solitude dans un grand verre de tristesse, que j'écume par habitude, au comptoir de mon ivresse.
Une silhouette peu reluisante m'aguiche au coin d'une ruelle, j'esquive ses manœuvres ardentes à coup de phrases rituelles.
Et quand la nuit fait son entrée, je bascule dans la pénombre, pour me retrouver nez à nez au bistrot dans lequel je sombre.
Une cuillerée de solitude dans un grand verre de tristesse, que j'écume par habitude au comptoir de mon ivresse.
Je tends mon verre négligemment, vers celle qui ne s'en doutant, rempli mon cœur si soudainement d'une envie d'arrêter le temps.
Pour lui dire tout ce que je n'ai pas su dire pendant tant d'années, pour pouvoir enfin lui donner l'amour que j'ai toujours gardé.
Une bouffée de plénitude, dans le flacon de la tendresse, fait plier ma désuétude sous le poids de tes caresses.

[Tournée Générale - Une cuillerée de solitude]

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