dimanche 30 mars 2008

du proche au (très) lointain

Ne me quitte pas, il faut oublier
Tout peut s'oublier, qui s'enfuit déjà
Oublier le temps des malentendus
Et le temps perdu à savoir comment
Oublier ces heures qui tuaient parfois
A coup de pourquoi, le cœur du bonheur
Ne me quitte pas, ne me quitte pas
, ne me quitte pas.
Moi je t'offrirai des perles de pluie
Venues de pays où il ne pleut pas
Je creuserai la terre jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps d'or et de lumière
Je ferai un domaine où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi, où tu seras reine
Ne me quitte pas, ne me quitte pas
, ne me quitte pas.
Ne me quitte pas, je t'inventerai
Des mots insensés, que tu comprendras
Je te parlerai de ces amants-là
Qui ont vu deux fois leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai l'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas pu te rencontrer
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas.
On a vu souvent rejaillir le feu
D'un ancien volcan, qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il des terres brûlées
Donnant plus de blé qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir ne s'épouse-t-il pas

Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas.
Ne me quitte pas, je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler, je me cacherai là
A te regarder danser et sourire
Et à t'écouter chanter et puis rire
Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main, l'ombre de ton chien
Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas.

[Jacques Brel - Ne me quitte pas]

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