Ne me quitte pas, il faut oublier Tout peut s'oublier, qui s'enfuit déjà Oublier le temps des malentendus Et le temps perdu à savoir comment Oublier ces heures qui tuaient parfois A coup de pourquoi, le cœur du bonheur Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas. Moi je t'offrirai des perles de pluie Venues de pays où il ne pleut pas Je creuserai la terre jusqu'après ma mort Pour couvrir ton corps d'or et de lumière Je ferai un domaine où l'amour sera roi Où l'amour sera loi, où tu seras reine Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas. Ne me quitte pas, je t'inventerai Des mots insensés, que tu comprendras Je te parlerai de ces amants-là Qui ont vu deux fois leurs cœurs s'embraser Je te raconterai l'histoire de ce roi Mort de n'avoir pas pu te rencontrer Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas. On a vu souvent rejaillir le feu D'un ancien volcan, qu'on croyait trop vieux Il est paraît-il des terres brûlées Donnant plus de blé qu'un meilleur avril Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie Le rouge et le noir ne s'épouse-t-il pas Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas. Ne me quitte pas, je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler, je me cacherai là A te regarder danser et sourire Et à t'écouter chanter et puis rire Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre L'ombre de ta main, l'ombre de ton chien Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas.
Dans le village où je suis née, il y a eu des bombes. C'était il y a longtemps, mais les rues en ont gardé des cicatrices. Les maisons sont toutes sorties de terre en même temps, il y a moins d'un siècle, des autres habitants y sont venus et lui ont redonné un visage nouveau... Mais quelques vieilles pierres sont encore là, et ma grand-mère est revenue et m'a transmis l'amour de ce lieu magique. Et toujours quand j'aurai mal à l'âme, j'irai là-bas, jeter mes larmes au vent, et je sais que je repartirai avec une plume au cœur...
Encore une longue journée traversée par une foule maussade d'ombres anonymes, des silhouettes incertaines et tremblantes, qui déambulent sans vraiment connaître leur but réel, juste par habitude, juste parce qu'on leur a un jour dit que tel serait leur chemin, et que telle serait leur vie. Dans les rues, ils sont semblables à des poupées de cire, fragiles, manquant de se briser au moindre contact. Mais le soir venu, ils rentrent dans leurs prisons dorées, et là, un sentiment d'invulnérabilité les happe. Ils vont se coucher l'esprit léger, tout en sachant que demain la même danse recommencera...
Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée ; au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre ; et il cria d'une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix.
The wind blows rain into my face The sun glows at the end of the highway Child of the moon, rub your rainy eyes Oh, child of the moon Give me a wide-awake crescent-shaped smile She shivers, by the light she is hidden She flickers like a lamp lady vision Child of the moon, rub your rainy eyes Oh, child of the moon Give me a wide-awake crescent-shaped smile The first car on the foggy road riding The last star for my lady is pinning Oh, child of the moon, bid the sun arise Oh, child of the moon Give me a misty day, pearly gray, silver, silky faced, Wide-awake crescent-shaped smile
il n'y a rien de plus beau qu'un égo meurtri qui se reflète sur le doux visage d'un ange il n'y a rien de plus triste qu'une perfection qui s'est égarée dans la douce confusion de la brume matinale il n'y a rien de plus émouvant que le regard pétillant d'un enfant qui découvre un nid de printemps au creux de l'arbre il n'y a rien de plus douloureux que l'amertume émanant du sourire de l'homme qui à jamais disparaît
Yesterday, all my troubles seemed so far away Now it looks as though they're here to stay, Oh, I believe in yesterday. Suddenly, I'm not half the man I used to be, There's a shadow hanging over me, Oh, yesterday came suddenly. Why she had to go ? I don't know, she wouldn't say, I said something wrong Now I long for yesterday. Yesterday, love was such an easy game to play, Now I need an easy game to play Oh, I believe in yesterday.
Tu traverses la vie à toute vitesse, comme si tu voulais en voir le bout avant tes 20 ans... Mais à courir ainsi, tu passes à côté de l'essentiel, tu le sais ça ? Et plus tu iras vite, plus tu auras de chances de trébucher...
te prendre par la main et te garder à mes côtés une journée entière, ton regard de petite fée aux cheveux couleur charbon perdu vers l'avant nous deux, nos pieds nus ancrés au sol, anonymes parmi toutes les autres paires de chaussures mais l'esprit bien plus haut perché, à plusieurs kilomètres au-dessus des passants moroses tu me poserais des questions sur la vie, et je te raconterais des réponses dictées par mes rêves je te dirais que si nos pieds n'étaient pas aveugles, ils nous emmèneraient certainement ailleurs, que c'est la Terre en tournant qui fabrique le vent, que si l'on a inventé les larmes, c'est uniquement pour donner plus de force aux éclats de rire...
Elle a mis le temps, la valse, à rédiger la préface, Où l'alchimie éphémère, du désir opère. Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me regardes, Et qu'enfin, tu acceptes la joyeuse galipette. Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me dises "oui", J'ai dû en faire des grimaces, avant que tu viennes dans mon lit ! Elle a mis le temps, la valse, à vouloir trop en faire, Pour souligner la farce de notre histoire ordinaire. Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me voies tel que je suis, Et pour que tu en déduises des conclusions qui me nuisent... Elle a mis le temps, la valse, tu n'étais qu'une métaphore, J'ai vu ton vrai visage, bien après ton joli corps. Elle a mis le temps, la valse, à réduire les amants, A des ombres sans vie, qui dansent au son de l'ennui. Elle a mis le temps, la valse, à pourrir les sentiments, Des enfants qui balbutient des "je t'aime pour la vie !"
elle était là, à moitié nue, immobile assise sur une grosse pierre au bout de la jetée... les promeneurs passaient à côté la frôlaient furtivement, d'un regard distrait qui pourtant lui arrachait le cœur... il semblait qu'elle était là depuis des siècles comme si le temps était figé pour elle seule, et avait autorisé la vie à se poursuivre tout autour d'elle, la laissant observer la course folle du monde... mais avait-elle une fois seulement vu d'autre paysage, différents de ce port emprisonné dans un brouillard infini ? on l'a déracinée ce matin, statue de bronze au regard amer, on l'a séparée de son éternel rocher, qui bientôt partira à son tour...
Dans la ville et ses rues austères, je vogue au gré de mes humeurs, en quête de vaines affaires, en proie à de piètres ardeurs. Sur le pavé bien trop humide traîne le poids de ma carcasse, jusqu'à l'ennui ou la fatigue, j'attends doucement que le temps passe. Une cuillerée de solitude dans un grand verre de tristesse, que j'écume par habitude, au comptoir de mon ivresse. Une silhouette peu reluisante m'aguiche au coin d'une ruelle, j'esquive ses manœuvres ardentes à coup de phrases rituelles. Et quand la nuit fait son entrée, je bascule dans la pénombre, pour me retrouver nez à nez au bistrot dans lequel je sombre. Une cuillerée de solitude dans un grand verre de tristesse, que j'écume par habitude au comptoir de mon ivresse. Je tends mon verre négligemment, vers celle qui ne s'en doutant, rempli mon cœur si soudainement d'une envie d'arrêter le temps. Pour lui dire tout ce que je n'ai pas su dire pendant tant d'années, pour pouvoir enfin lui donner l'amour que j'ai toujours gardé. Une bouffée de plénitude, dans le flacon de la tendresse, fait plier ma désuétude sous le poids de tes caresses.
Morte de sécheresse, la fiancée de l'eau A marié son sang à celui du ruisseau, Prince range ton drap blanc, Prince range ton drap blanc.
Prince range ton drap blanc, il ne sera jamais Le drapeau rougissant de sa virginité, Regarde son honneur, regarde son honneur.
Regarde son honneur, s'enfuir par la mort Regarde triste voleur, l'absence dans son corps, Tu peux creuser la terre, tu peux creuser la terre.
Tu peux creuser la terre, avec tous tes remords Creuser jusqu'en enfer, creuser, creuser encore, Non, tu n'auras rien d'elle, non, tu n'auras rien d'elle.
Non, tu n'auras rien d'elle, il n'y a plus rien à prendre, Elle s'est jetée au ciel, tu commences à comprendre, Que tout n'est pas à vendre, que tout n'est pas à vendre.